« Bonjour Docteur,
« Voilà je viens vous voir car je pense que j’ai un souci…
- Je tricote partout, tout le temps, je ne peux plus m’arrêter. Il m’est même arrivé de tricoter dans une salle de cinéma plongée dans le noir,
- Quand je n’ai pas un tricot entre les mains, ça ne va pas
- J’achète de nouvelles pelotes alors que j’ai déjà plein d’en-cours
- J’ai envie de commencer un nouveau tricot alors que je suis en plein milieu d’un en-cours
- J’ai un stock de pelotes digne d’un magasin de laine ayant pignon sur rue
- C’est simple, j’ai plus de pelotes que de vêtements dans mes armoires
- J’appelle mes pelotes « mes bébés »
- Je parle à mes pelotes
- Je tricote de la grosse laine alors qu’il fait 30°C
- Je dois avoir toutes les tailles d’aiguille en double ou en triple, on ne sait jamais, si l’une d’elle venait à se casser…
- Je songe sérieusement à me faire greffer des bras pour tricoter davantage
- Je me réveille parfois en sursaut la nuit car j’ai rêvé qu’il allait me manquer une pelote pour terminer mon en-cours
- Quand je pars en vacances, les premières affaires que je prépare ce sont les en-cours que je vais emmener avec moi
- Quand je pars en voyage, la première chose que je repère c’est où se situent les magasins de laine de la ville et mes souvenirs de vacances sont essentiellement constitués de pelotes de laine
- Je me suis achetée une lampe frontale pour pouvoir tricoter dans le noir (en voiture ou quand le chéri dort)
Bref, tout ça me fait peur, je crains d’avoir une maladie grave qui affecte fortement ma raison. »
« Madame, je vous rassure, ce n’est pas grave, vous souffrez tout simplement d’une tricopathie aiguë. Malheureusement, je suis désolé de vous apprendre qu’il n’existe pas de remède et c’est très contagieux. Mais ne vous inquiétez pas, cette maladie a des bons côtés : ça permet de calmer l’anxiété, de développer la créativité, de vous faire vos vêtements sur mesure, de faire plaisir à vos proches… »
Qui d’autre souffre des mêmes symptômes ?